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4 Mai 2020
Moncton, 4 mai 2020 – Les maisons d’hébergement pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale ont été désignées services essentiels lors de la mise en place des mesures d’urgence au Nouveau-Brunswick, en lien avec la pandémie de COVID-19. L’augmentation des risques pour la santé et la sécurité combiné à des salaires trop bas a fait en sorte qu’un bon nombre d’intervenantes craignent de se présenter au travail et que d’autres ont quitté leur emploi. Ceci met à risque un secteur déjà fragile.  Le secteur demande donc au gouvernement d’augmenter rapidement leurs subventions pour pouvoir payer les intervenantes à leur juste valeur, c’est-à-dire 24,00$ de l’heure. 

Les organismes Réseau Victimes Violence Nouveau-Brunswick et New Brunswick South Central Transition House and Second Stage Coalition ont fait parvenir une lettre au Premier ministre Blaine Higgs demandant que le secteur soit financé complètement par le gouvernement à des taux qui permettront d’augmenter les salaires au niveau où ils devraient être.   

« Une étude menée par Ruth Rose en 2012 pour le compte de la Coalition pour l’équité salariale du N.-B. avait indiqué que les salaires de nos intervenantes devaient se situer au-dessus de la barre du 21$/l’heure. Avec l’inflation, en 2020, ce chiffre est maintenant de 24$/heure. Pourtant, le salaire de base pour notre secteur est de 13,41$ et nos intervenantes les mieux payées gagnent environ 18$/h et souvent sans aucun avantage social.  Il ne faut pas se surprendre que certaines de nos employées aient décidé de rester chez elles.  Le risque pour la santé et la sécurité est trop grand pour si peu de reconnaissance de notre travail, » lance Angèle Losier, présidente du Réseau Victimes Violence Nouveau-Brunswick.
La pandémie fait ressortir les enjeux de rétention des employées du secteur.  En effet, les tâches et responsabilités des intervenantes des maisons d’hébergement sont lourdes.  Accueillir des femmes et des enfants en crise veut dire soutenir quotidiennement des personnes qui se vivent un stress important et de l’anxiété sévère. La pandémie augmente leur détresse psychologique.   


Trop peu pour maintenant et pour la suite

Bien que le gouvernement fédéral ait annoncé une subvention unique d’urgence pour aider le secteur, le secteur sait déjà que ce ne sera pas suffisant pour couvrir les besoins de base récurrents. 

« Nous devons tenter d’aménager nos maisons pour nous conformer aux exigences de distanciation physique. La très grande majorité de nos maisons n’ont pas une salle de bain par résidente. Trouver de l’équipement de protection personnelle et des produits désinfectants est une tâche presque impossible.  En plus des dépenses additionnelles, nos événements de financement sont annulés pour une période indéterminée. Nous sommes en crise financière sérieuse qui durera bien ira au-delà de la pandémie, » soutient Patty Michaud présidente de la New Brunswick South Central Transition House and Second Stage Coalition et directrice générale du Miramichi Emergency Centre for Women. « Il est temps que nous soyons reconnues à notre juste valeur, pour les services complexes que nous offrons à nos communautés. Si notre travail est essentiel, il doit être compenser équitablement. Nous attendons des nouvelles du premier ministre Higgs. ». 
Réseau Victimes Violence Nouveau-Brunswick est un organisme provincial représentant les maisons d’hébergement, de 2e étape et les centres de prévention de la violence sexuelle francophones et bilingues de la province. 

New Brunswick South Central Transition House and Second Stage Coalition est un réseau de 12 maisons d'hébergement et de 2e étape des régions sud et centre du Nouveau-Brunswick desservant des communautés anglophones et bilingues.   

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Pour renseignements :
Catherine Roy Comeau
Coordonnatrice
Réseau Victimes Violence NB
Tél : (506) 543-5900
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Debrah Westerburg 
Coordinator 
NB South Central Transition House and Second Stage Coalition
Tel: (506) 328-9605 
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